Ce que Rodolphe Hammadi nomme “Mes armes” seront présentées pour la première fois de façon simultanée dans deux musées parisiens dès septembre prochain et notamment à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine. L’exposition comprendra une scénographie spécifique à chaque lieu et une série de rencontres avec l’artiste qui se mettra à la disposition du public pour raconter la genèse des pièces exposées.
Il construit une œuvre loin des codes et usages d’un art contemporain à la mode et propose des créations qui parlent de nous, de notre identité, de ce quotidien qui nous entoure et de notre avenir.
Est-il pop, moderne, tendance ? La question ne se pose pas, tant l’artiste Rodolphe Hammadi raconte autre chose. Installé à Marseille mais sous l’influence d’horizons lointains et de civilisations passées, soucieux de son environnement, et de l’avenir du monde, l’homme symbolise par son travail la multiplicité qui nous habite. Son œuvre est riche, différente, émouvante… et déroule une histoire, comme un parcours composé de petits bouts ramassés au sol, donnés, volés, perdus. Des bribes de vie et de rencontres qui finissent par former un tout: cette «grande» histoire qui est la nôtre, celle d’une humanité nomade dont le cheminement est infini.
Pendant cinq mois, et pour la première fois à Paris, deux espaces donneront à voir au même moment les oeuvres de Rodolphe Hammadi. Le Musée de l’Institut du monde arabe propose un parcours au sein des collections permanentes de l’Institut, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.
Exposition du 19 Septembre 2015 au 10 janvier 2016.
Le Musée de la Chasse et de la Nature expose les premières «Armes» de l’artiste dans la salle des trophées, qui témoigne des relations entre Orient et Occident au début du siècle dernier, et qui présente la collection d’armes de la fondation éponyme.
Exposition du 15 septembre 2015 au 14 février 2016.
L’exposition comprendra une scénographie spécifique à chaque lieu, une série de rencontres et d’ateliers avec l’artiste qui se mettra à la disposition du public pour raconter l’histoire de quelques pièces exposées.
Sera également organisé un moment musical à l’occasion de l’inauguration des Journées Européennes du Patrimoine en collaboration avec l’association ECUME (Echanges Culturels en Méditerranée) mettant en scène Racha Rizk qui témoigne avec ce concert d’une culture commune, au-delà des frontières, le long des rives de la Méditerranée.
Concert le 19 septembre 2015 à partir de 18h, Musée de l’Institut du monde arabe. Entrée libre.
Sur une idée originale de la Galerie Sponte (Paris)
Exposition du 15 septembre 2015 au 14 février 2016 – Musée de la Chasse et de la Nature. Inauguration le 21 septembre 2015 à 19h Musée de la Chasse et de la Nature (sur invitation).
Inauguration le 18 Septembre 2015 à 19h – Musée de l’Institut du monde arabe (sur invitation). Exposition du 19 Septembre 2015 au 10 janvier 2016 – Musée de l’Institut du monde arabe.
Concert le 19 septembre 2015 à partir de 18h – Musée de l’Institut du monde arabe. Entrée libre.
Biographie
Rodolphe Hammadi est né en 1958 en Moselle, d’un père algérien et d’une mère allemande. A 16 ans, il étudie l’électromécanique et travaille dans une mine de charbon. A 18 ans, le service militaire lui permet de choisir une affectation lointaine. Il ne reviendra plus dans sa région natale. Au terme de son service, il s’engage dans le corps des parachutistes et s’envole pour La Réunion. Au bout de deux années, il quitte l’armée et se retrouve à Paris où il se fait embaucher comme assistant en 1979 au sein du Studio Urphot. Eric Jantzen, photographe et professeur de perspective à l’Université Paris VI, lui enseigne les bases de la photographie en général et de la photographie d’architecture en particulier. Il rencontrera ensuite d’autres artistes importants qui enrichissent son itinéraire : il fut l’ami et l’assistant du peintre Corneille (fondateur du groupe CoBra), de la photographe Irina Ionesco et enfin, du sculpteur et designer Pucci de Rossi, avec qui il a collaboré plus de 15 années.
En photographie, il a réalisé de nombreux livres et expositions sur des sujets architecturaux en France et à l’étranger, notamment au Brésil – où il a vécu de 1997 à 2003 dans la petite ville de Goias Velho (Centre Ouest du Brésil). C’est dans son atelier en 1999 qu’il reprend la création de meubles et objets divers. La récupération occupe déjà une grande place dans son travail.
Au Brésil, il s’intéresse au peuple brésilien et réalise plusieurs séries photographiques sur des femmes dans leurs intérieurs, des artisans, des “sans-terres”, des résidents en hôpital psychiatrique ou des dormeurs dans la rue. C’est là aussi qu’il approfondit une démarche personnelle de sculpteur, puisant dans les nombreux bois qu’offre ce pays d’adoption.
En 2003, dans le cadre d’un reportage pour des revues françaises et espagnoles, il rencontre le sculpteur Frans Krajcberg dont il admire le travail. C’est aussi l’année où il s’installe à Marseille où il vit désormais avec sa compagne et leur enfant. C’est à Marseille que les armes ont été conçues et développées.
