Le département d’Art Africain et Océanien a l’honneur de proposer aux enchères, le 11 décembre prochain, un important ensemble d’objets africains et océaniens estimé entre €4 et 6 millions. La vente est dominée par une véritable icône de l’art africain. Le reliquaire Nkundu (mesurant 254 centimètres, estimation : €2.000.000-3.000.000), chef d’œuvre de l’Afrique centrale, provient de la célèbre collection de l’artiste peintre bruxellois Jean Willy Mestach. Cet amateur averti, surnommé « l’Œil du Sablon », conservait ce trésor depuis maintenant plus de cinquante ans. D’une très grande rareté – les seuls autres exemplaires connus sont conservés au musée de Tervuren et au musée du Quai Branly -, publié dans de nombreux ouvrages de références et ayant figuré au sein d’importantes expositions – notamment au MET (New York), au Musée Dapper (Paris) et au Minneapolis Institute of Arts-, ce monument de la sculpture africaine constituera le point culminant de cette vente exceptionnelle.
« Cette vente est l’une les plus sélective du marché depuis de nombreuses saisons. Parmi les chefs d’œuvres africain et océanien tel le reliquaire emblématique de la collection Mestach, notons également deux œuvres inédites, un important serpent Baga et une magnifique figure masculine Twaba, ainsi qu’un ensemble de miniatures monumentales de Nouvelle-Guinée, issu de la Jolika Collection. Des pièces au riche pédigrée émaillent également cette vente avec des objets historiques ; depuis les œuvres collectées par du Bouzet (1805-1867) jusqu’aux collections de nos héros modernes, tels que André Breton, John Hewett, Marie-Ange Ciolkowska, John Friede et Willy Mestach » déclare Susan Kloman, directrice internationale du département.
« Sans nul doute le départ du grand personnage reliquaire Nkundu laisse-t-il un vide dans la collection de Mestach après tant d’années de compagnonnage ; cependant il est maintenant chargé d’une nouvelle mission d’importance après avoir enchanté son propriétaire : montrer à tous qu’un objet exceptionnel a vécu avec un homme exceptionnel, Jean Willy Mestach, le dernier héros des collectionneurs » déclare Pierre Amrouche, consultant chez Christie’s.
A l’image du Kouros et de la sculpture produite avant les temps modernes, l’œuvre Nkundu de la collection Mestach a été sculptée par un artiste dont le nom a été oublié. Pourtant, l’artiste, un membre important et célébré au sein de sa communauté, a été commissionné par un personnage de haut rang afin de réaliser cette statue à son image. Suivant les canons de la sculpture commémorative, les traits de ce noble ont été capturés lors de sa prime jeunesse – il brandit une arme, son visage reflète une détermination profonde et il se tient debout du haut de ses 254 cm. Le reliquaire Nkundu de la collection Mestach dans sa reconfiguration de la forme humaine correspond à un type de sculpture qui a laissé une profonde impression sur l’avant-garde du début du 20e siècle.
Le corps est en métamorphose à l’image du naturalisme de la tête, des organes génitaux et des membres, tandis que le cubisme est poussé à l’extrême au niveau de la cavité rectangulaire formant un torse, peint d’un mystérieux dessin en bandes à l’aide de pigment minéral. Il symbolise un corps en transition du monde phénoménal au domaine spirituel – de la chair et de la réalité à l’abstraction et à la mémoire – une consolidation à partir des pièces en mouvement au monolithe, souligne Susan Kloman, directrice internationale du département.
« Jean Willy Mestach, le doyen des collectionneurs et dernier tenant du Primitivisme, est à son poste au dernier étage d’une maison gothique fichée au coeur du vieux quartier bruxellois. Là, depuis bientôt soixante ans, ont pris forme peu à peu l’une des plus importantes collections d’art africain au monde et une œuvre de peintre et de sculpteur parmi les plus singulières ; toutes deux intrinsèquement unies dans leur gestation par la curiosité insatiable de Mestach au savoir et au talent protéiformes, constitués d’humour attentif et de compilation patiente qu’aucune frontière n’arrête », rajoute Pierre Amrouche.
JOLIKA COLLECTION
« Sans nul doute le départ du grand personnage reliquaire Nkundu laisse-t-il un vide dans la collection de Mestach après tant d’années de compagnonnage ; cependant il est maintenant chargé d’une nouvelle mission d’importance après avoir enchanté son propriétaire : montrer à tous qu’un objet exceptionnel a vécu avec un homme exceptionnel, Jean Willy Mestach, le dernier héros des collectionneurs » déclare Pierre Amrouche, consultant chez Christie’s.
A l’image du Kouros et de la sculpture produite avant les temps modernes, l’œuvre Nkundu de la collection Mestach a été sculptée par un artiste dont le nom a été oublié. Pourtant, l’artiste, un membre important et célébré au sein de sa communauté, a été commissionné par un personnage de haut rang afin de réaliser cette statue à son image. Suivant les canons de la sculpture commémorative, les traits de ce noble ont été capturés lors de sa prime jeunesse – il brandit une arme, son visage reflète une détermination profonde et il se tient debout du haut de ses 254 cm. Le reliquaire Nkundu de la collection Mestach dans sa reconfiguration de la forme humaine correspond à un type de sculpture qui a laissé une profonde impression sur l’avant-garde du début du 20e siècle.
Le corps est en métamorphose à l’image du naturalisme de la tête, des organes génitaux et des membres, tandis que le cubisme est poussé à l’extrême au niveau de la cavité rectangulaire formant un torse, peint d’un mystérieux dessin en bandes à l’aide de pigment minéral. Il symbolise un corps en transition du monde phénoménal au domaine spirituel – de la chair et de la réalité à l’abstraction et à la mémoire – une consolidation à partir des pièces en mouvement au monolithe, souligne Susan Kloman, directrice internationale du département.
« Jean Willy Mestach, le doyen des collectionneurs et dernier tenant du Primitivisme, est à son poste au dernier étage d’une maison gothique fichée au coeur du vieux quartier bruxellois. Là, depuis bientôt soixante ans, ont pris forme peu à peu l’une des plus importantes collections d’art africain au monde et une œuvre de peintre et de sculpteur parmi les plus singulières ; toutes deux intrinsèquement unies dans leur gestation par la curiosité insatiable de Mestach au savoir et au talent protéiformes, constitués d’humour attentif et de compilation patiente qu’aucune frontière n’arrête », rajoute Pierre Amrouche.
JOLIKA COLLECTION
Nous aurons également l’honneur de disperser un ensemble de chefs-d’œuvre miniatures de Nouvelle-Guinée provenant de la Jolika Collection du Fine Arts Museum of San Francisco. Ces petits bijoux seront vendus sous le titre de Micromégas ; clin d’œil volontaire au conte de Voltaire comme le décrit Pierre Amrouche, consultant international du département : « Monumentaux ou miniatures – voire les deux à la fois comme des Micromégas – les neuf œuvres présentées ici de la Jolika Collection nous confirment l’excellence de ces objets, chacun d’entre eux pouvant être décuplé, à l’infini, sans dommage pour ses qualités intrinsèques ». Ces exquises œuvres d’art révèlent la virtuosité des audacieux artistes de Nouvelle-Guinée à travers des formes enchanteresses tenant au creux d’une main.
Parmi ces pièces, retenons notamment une sacoche à amulettes (estimation : €50.000-70.000), une Tête Wosera, certainement Mi baba (estimation : €20.000-30.000) ainsi qu’un exceptionnel appuie-tête provenant plus précisément des îles Tami en Papouasie (estimation : €100.000-150.000) étant l’un des objets collectés les plus tôt en Nouvelle-Guinée (entre 1898 et 1899par le hongrois Lajos Biró).
La Jolika Collection est exposée au de Young Museum of the Fine Arts Museums de San Francisco dans une immense galerie de près de 750 mètres carré. Cet ensemble est le reflet d’un des plus importants rassemblements d’œuvres néo-guinéenne du monde, brillamment constitué durant plus de quatre décennies par Marcia et John Friede, et exposé au de Young Museum de San Francisco depuis 2005. Cette exceptionnelle collection, comprenant près de 400 œuvres, est reconnue comme étant la plus importantes en termes de qualité et de richesse.
Richard Benefield, directeur adjoint au Fine Arts Museums de San Francisco, précise que « la vente de ces œuvres d’art au travers de Christie’s assurera notre capacité aujourd’hui et dans le futur à préserver la Collection Jolika et de la partager avec le public.
L’art d’Afrique centrale sera décidément à l’honneur puisque Christie’s vendra une collection privée européenne, estimée entre 600.000 et 900.000 euros, comprenant une excellente sélection d’œuvres originaires de cette région. Citons la superbe statuetteyombé magico-religieuse (estimation : €100.000-150.000) réalisée par un talentueux artiste. Cet objet, ayant conservé toutes ses charges magiques, est d’une rare typologie. Unestatuette manyanga constellée de clous (estimation : €100.000-150.000), ou encore, exception confirmant la règle, une magnifique statuette yorouba (estimation : €30.000-50.000) du Nigeria. De cette même collection, retenons enfin un masque Pendeprovenant également de la République Démocratique du Congo (estimation : €40.000-60.000). Un certains nombres d’œuvres de cette collection figurèrent lors de l’expositionUtotombo de 1988, devenue une véritable référence.
Provenant d’une autre collection importante, une statuette inédite tabwa (estimation : €150.000-250.000) réalisée par un célèbre atelier de maîtres sculpteurs complètera cette offre centrafricaine. Autre œuvre inédite, un superbe serpent baga (estimation : €200.000-300.000) sera également proposé aux enchères. Peint de couleurs vives et haut de 195 centimètres, ce chef d’œuvre inédit fut trouvé dans un grenier en France. Cette pièce emblématique de l’art africain est très rare sur le marché puisque la plupart des serpents que nous connaissons sont aujourd’hui exposés dans différentes institutions publiques comme le musée Barbier-Muller, Le Quai Branly ou encore le Metropolitan Museum de New York (estimation : €200.000-300.000). Ce chef d’œuvre nous éblouira de ses vives couleurs et par les ondulations de son corps sinueux.
L’Océanie n’est pas en reste puisqu’aux côtés de la Jolika Collection seront vendus les souvenirs rapportés par le lieutenant de vaisseau de la Zélée, Joseph Eugène du Bouzet, lors de l’expédition de Jules Dumont d’Urville au Pôle sud entre 1837 et 1840. Ces objets, collectés très tôt et provenant de toutes les îles visitées, permettent de retracer ce voyage historique. Une riche documentation sera également présentée. Par ailleurs, un rareélément architectural (estimation : €150.000-250.000) de Nouvelle-Guinée, ayant appartenu au surréaliste André Breton, viendra compléter cet ensemble d’œuvres d’exception provenant des îles du Pacifique