Print Friendly and PDF

ARTS DÉCORATIFS DU XXÈME SIÈCLE ET DESIGN CHEZ CHRISTIE’S LE 21 NOVEMBRE 2012, PARIS

Le département des Arts Décoratifs du XXème siècle & Design a l’honneur de proposer aux enchères, le 21 novembre prochain, un bel ensemble de pièces Art Nouveau, Art Déco, et Design. Cette vacation présentera des pièces importantes provenant de collections privées européennes tel un exceptionnel ensemble (de 9 pièces) de Carlo Bugatti. Parallèlement, des œuvres du couple Lalanne seront à l’honneur. Retenons un exceptionnel  Bar Autruche  daté de 1966 et une magnifique table de salle à manger et ses six chaises exécutées dans les années 1970 par le François-Xavier Lalanne. Les collectionneurs pourront également découvrir de belles pièces réalisées par sa femme Claude, une grandeTable Gingko en bronze doré datée de 2005, un Lustre « Structure Végétale » de 2001 et une magnifique paire de Croco Consoles réalisée en 2002.

Enfin, une collection privée allemande d’une quarantaine de pièces figurera au catalogue de la vente. Cet ensemble reflète un goût éclectique qui allie à la fois l’art nouveau et l’art déco à l’instar de céramiques ayant appartenu au célèbre collectionneur et critique d’art Roger Marx, une paire de fauteuils de Louis Majorelle et une commode « Rasson » réalisée par Emile-Jacques Ruhlmann.

Sculpteur, peintre, créateur de mobilier et orfèvre, Carlo Bugatti (1856-1940) développe un style reconnaissable entre tous, nourri d’influences variées qu’il interprète de façon très personnelle. Fort de sa propre culture, s’inspirant du riche vocabulaire ornemental hérité des ébénistes de la Renaissance italienne – à laquelle il emprunte son goût pour les marqueteries et fines incrustations – il s’ouvre très vite à d’autres mondes, mû par une constante volonté d’innover. Sensible à l’éclectisme caractéristique du XIXème siècle, il s’inspirera principalement de l’art islamique pour la création de son mobilier, fuyant le poids du classicisme historique. À la recherche d’un autre mode de vie, Carlo Bugatti conçoit ses meubles comme autant d’architectures orientalistes, à la géométrie marquée, dans un savant jeu de lignes et de plans soulignés d’arcs outrepassés ou lancéolés, de fines colonnettes, de pignons, de frises denticulées et autres éléments typiques de ce vocabulaire architectural. Plus d’un siècle après, ses créations conservent le même pouvoir évocateur, la même étrangeté et la même force que lors de leur conception. Elles sont encore et toujours une invitation à un voyage tant esthétique que mental ou littéraire.

Parmi les pièces d’argenterie de cet ensemble, les amateurs pourront découvrir Un grand service à café et thé avec plateau, motifs Libellules conçu vers 1907, probablement pièce unique (estimation : €350.000-500.000, illustré ci-dessus). Ce service exceptionnel a notamment appartenu à la collectionneuse sud-africaine Anne Blake avant d’être exposé dans plusieurs institutions publiques dont le Musée d’Orsay en 2001. Notons aussi deux pièces de mobilier dont une magnifique Table à thé, illustrant sa maîtrise parfaite de la technique de gainage de parchemin. Cette pièce est d’autant plus exceptionnelle qu’elle a été réalisée en 1904 (estimation : €300.000-500.000, illustrée ci-contre). Enfin, un rareEncrier en bronze fondu par la maison Hébrard en 1911 dont on ne connaît qu’une seule autre épreuve, fondue en 1910 (estimation : €120.000-180.000).

Provenant d’une collection privée allemande, assemblée pendant près de 40 ans, un ensemble d’une quarantaine de pièces estimé entre 300.000 et 400.000 euros sera également proposé aux enchères. Parmi les pièces phares, retenons deux céramiques ayant appartenu au célèbre critique d’art et collectionneur Roger Marx (1859-1913) : un vase réalisé en porcelaine par Auguste Rodin (1840-1917) pour la manufacture de Sèvres en 1898 (estimation : €4.000-6.000) et un autre exécuté par Etienne Moreau-Nelaton (1859-1927) en grès émaillé daté de 1902 (estimation : €600-800). D’autres vases et plats en céramiques présents dans la collection sont signés Emile Decoeur (1876-1953), Albert Dammouse (1848-1926), Raoul Lachenal (1885-1956) ou encore Théodore Deck (1823-1891) et un encrier de François-Rupert Carabin (1862-1932).

Cette collection comprend également des pièces importantes d’Art Déco à l’image d’une commode « Rasson » dont le modèle fut créé en 1926, réalisée par Emile-Jacques Ruhlmann (1879-1933) (estimation : €80.000-120.000, illustrée ci-contre) ainsi qu’un guéridon signé du même artiste réalisé dans les années 1920 (estimation : 25.000-30.000).

Parmi les pièces phares présentent dans la vente, retenons un rare guéridon par Clément Rousseau (1872-1950) en ébène vernis, marqueterie d’ébène, palmier et galuchat teinté vert (estimation : €90.000-120.000) et plusieurs pièces d’Alexandre Noll (1890-1970) provenant de la collection Wolgang Joop dont notamment une sculpture abstraite en érable sycomore sculpté de 130 cm. (estimation : €100.000-150.000, illustrée ci-contre), et une table basse réalisée vers 1940-1950 en acajou sculpté (estimation : €30.000-40.000).

Enfin, le design sera à l’honneur dans cette vacation avec des pièces très rares et de petites éditions du couple Lalanne. De François-Xavier Lalanne (1927-2008), retenons une exceptionnelle table en acier avec un plateau en marbre de Carrare et ses six chaises en acier et cuir conçues dans les années 70 (estimation : €200.000-300.000, illustrées ci-contre). Un magnifique exemplaire du Bar Autruche daté de 1966 et exécuté en biscuit de sèvres et acier sera également proposé aux enchères. L’artiste a réalisé six exemplaires de ce bar dont l’un figure aujourd’hui dans la collection du mobilier national de Paris, et un autre conservé au Musée de Céramique de Sèvres (estimation : €200.000-300.000, illustré en première page).

Une Table Gingko, grand modèle, datée de 2005 et réalisée en bronze doré (estimation : €100.000-150.000) un Lustre «Structure Végétale » réalisé en 2001, (estimation : €70.000-90.000) et une exceptionnelle paire de Croco Consoles en bronze doré réalisée en 2004, dont le modèle fut créé en 1994 (estimation : €200.000-300.000 la paire, illustrée ci-contre) sont des illustrations du travail de son épouse, Claude (née en 1925).

Commenta con Facebook

leave a reply