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Les Photaumnales 2015: a Beauvais réflexions sur les pratiques liées à l’image juqu’à la fin de novembre

Israel ARIÑO, Territoires d'expériences

Samedi 19 Septembre
 à Beauvais, Oise, France, commerce le 12e édition 
de LES PHOTAUMNALES avec une Journée d’inauguration. La Galerie nationale de la tapisserie, en présence des photographes invités, salue l’ouverture des Photaumnales 2015. Le 
Vernissage est a 17,30 au MUDO – Musée de l’Oise. Organisé par Diaphane, Pôle photographique en Picardie, qui a pour objectif de permettre une plus grande diffusion de l’art photographique et de toutes les pratiques liées à l’image, le Photaumnales 2015 se termine le 29 novembre.

Israel ARIÑO, Territoires d'expériences
Israel ARIÑO, Territoires d’expériences

Le dossier de presse donne de nombreux indices qui nous permettent d’entrer dans le festival.

L’envie première de le 12e édition était de rendre hommage à Hippolyte Bayard (1801-1887), natif de Breteuil dans l’Oise. Inventeur du positif direct, bidouilleur génial en un temps où en photographie tout était à expérimenter. Vu d’ici, d’aujourd’hui, tout semblait plus facile, et immense le domaine des possibles. Pas si facile toutefois, puisque la photographie la plus connue d’Hippolyte Bayard le représentera en noyé, suicidé par désespoir de ne pas se voir reconnu. Mais quid du Bayard d’avant Le noyé, celui des premiers essais photosensibles?

Une fois abordée l’histoire de la photographie avec Bayard, il paraissait, aux organisateurs, important de réaliser un lien avec des artistes qui s’emparent et détournent procédés et techniques d’hier pour en revisiter l’esthétique. Représentations accidentelles, chimiques ou digitales de la matière, sténopistes, calotypistes, ou ils donnerent ainsi un aperçu de savoir-faire aux recettes mystérieuses.

En écho à la Mission héliographique (1851) à laquelle Bayard participa (même si un certain mystère règne sur la réalisation de ses images), l’organisation voulait mettre en avant une autre grande mission photographique, celle du ministère de l’Urbanisme et de la Reconstruction. Lancée dès 1945, elle a permis de documenter l’architecture nouvelle sortant des décombres de la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition mettra en lumière les images encore largement méconnues des villes picardes.

Marc LOYON
Marc LOYON, Territoires d’expériences

Et si les passerelles se font d’hier à aujourd’hui, elles peuvent se créer aussi d’un continent à l’autre et d’un festival à l’autre. Il en est ainsi des Photaumnales avec les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie (Québec) et avec l’Alliance française de Hong Kong, sous la co-direction artistique de Fred Boucher et Adriana Wattel.

Installation & photographies de: Pascale Peyret, Marja Pirilä & Petri Nuutinen, Jean-Pierre Sudre, Israel Ariño, Muriel Bordier, Delphine Dauphy, Marc Loyon, 
Cédric Martigny, 
Pascal Mirande, 
Martin Becka
, Archives Photographiques Du Mru, Almond Chu, 
Isabelle Hayeur, Benoît Aquin,
 Paul Den Hollander, Sylvie Meunier, 
Denis Brihat, 
Florian Van Roekel, Laure Ledoux, Laurent Villeret, Nigel Green.

On vas a parler des exhibitions qu’on a choisie.

Taches et Traces: Premiers essais Photosensibles d’Hippolyte Bayard, 1839.

Réalisé en 1840, quelques mois après l’officialisation de l’invention de la photographie, l’autoportrait en noyé d’Hippolyte Bayard est souvent désigné comme la «première photographie d’art». Négligé par ceux, savants ou politiciens, qui ont officialisé l’invention de la photographie, l’expérimentateur a expié sa déception en se mettant en scène en noyé. La mode du «selfie», dont Le noyé formerait l’un des plus lointains ancêtres argentiques, a récemment amplifié le succès de cette première mise en scène de l’histoire de la photographie.

Finalement, le Bayard d’après Le noyé a progressivement abandonné son procédé positif direct pour recourir au négatif sur papier salé, matrice de ses tirages éponymes. Mais qu’en est-il du Bayard d’avant Le noyé? Ceux sont certaines de ses images expérimentales qui seront mises en scène dans cette exposition. Fragilité de l’essai, le procédé positif direct de Bayard n’était pas fixé mais seulement stabilisé. Aux limites de l’abstraction, les images changeantes qui en résultent oscillent entre taches et traces, apparition et disparition.

Beauvais, rue des Cheminots, 2015. Cliché Stéphane VERMEIREN, Archives départementales de l'Oise
Beauvais, rue des Cheminots, 2015. Cliché Stéphane VERMEIREN, Archives départementales de l’Oise

Territoires d’expériences: Israel Ariño, Muriel Bordier, Delphine Dauphy, Marc Loyon, Cédric Martigny, Pascal Mirande.

Entre septembre 2012 et octobre 2013, le Carré d’Art, galerie de photographie de Chartres-de-Bretagne et L’aparté, lieu d’art contemporain du Pays de Montfort se sont associés pour accueillir six photographes en résidence. Ces artistes ont été invités à livrer des représentations des territoires. L’originalité de l’expérience réside dans le choix d’un procédé photographique du xixe siècle, le collodion humide, et la prise de vue à l’aide de chambres photographiques.

Loin du flux constant d’images propre à notre époque, les six photographes ont retrouvé le temps long de la genèse attaché aux procédés primitifs. Temps long de la préparation des clichés, temps long du déploiement gestuel qui s’attache au travail avec une chambre photographique et à la manipulation de plaques, parfois de grand format et fragiles. Enfin, temps long de la pose requis par le procédé. Renonçant à toutes certitudes, ils ont également dû faire face aux multiples aléas propres à ce dispositif artisanal. Tout autant qu’une contribution à un inventaire photographique des lieux et des activités humaines, les images produites représentent un ensemble où se superposent des réalités tangibles et tous les imaginaires nés du regard des artistes conviés en résidence.

Photographie et évolution des Paysages: Etats de Lieux.

La représentation picturale des lieux et des paysages est née bien avant l’invention de la photographie.

C’est néanmoins cette dernière, limitant l’interprétation humaine et multipliant les points de vue, qui lui a permis d’atteindre un indéniable degré d’objectivité. Si la conservation des représentations en peinture reste principalement l’apanage des musées, les documents des fonds iconographiques des archives départementales, des gravures des xviiie et xixe siècles aux cartes postales du début du xxe siècle, permettent des comparaisons évocatrices sur les modifications ou, à l’inverse, sur la permanence des éléments naturels ou bâtis.

Les photographies des mêmes lieux, réalisées par les photographes depuis la fin du xixe siècle et au cours du xxe siècle, qu’elles soient recherchées, on parle alors de reconductions photographiques, ou qu’elles résultent du plus heureux des hasards, montrent les évolutions plus récentes des espaces naturels ou les vicissitudes du cadre bâti, issues des activités humaines ou conséquences de guerres ou d’accidents.

Présentés en parallèle à ces documents-témoins, les nouveaux clichés réalisés pour cette exposition par le service photographique des archives départementales marquent une nouvelle étape dans l’observation de l’évolution de quelques lieux choisis du département.

Les Photaumnales, ce sont aussì des expositions d’étudiants, d’élèves et de photographes amateurs.

Tous a voir.

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