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Paris, toujours incontournable. Près de €7m pour les Arts d’Asie à Paris

Avec près de 7 millions €, les résultats prouvent que dans un marché de plus en plus compétitif où les objets se font de plus en plus rares, il reste encore des découvertes à faire en France et en Europe dans le domaine des arts d’Asie, avec des objets à la qualité irréprochable, de provenance ancienne et inédits sur le marché.

A l’instar de la vente de juin dernier, les jades ont tiré leur épingle du jeu avec la plus haute enchère de la vente l’important rocher en jade celadon et rouille d’époque Qianlong (1736-1795), vendu 517.500 € (lot 100, estimation: 100.000-150.000 €*).

Une fois n’est pas coutume à Paris, la deuxième plus haute enchère a récompensé un bronze archaïque, un rare Ding de la dynastie Shang, XIIe siècle av. JC, provenant d’une collection particulière allemande qui a rejoint une collection chinoise pour 397.500 € (lot 205, estimation : 50.000-70.000 €).

Les autres bronzes archaïques ont également obtenu des résultats soutenus grâce à leur provenance ancienne. En particulier, la verseuse tripode Jue ou les cloches rituelles Nao de la fin de la dynastie Shang/ début dynastie des Zhou occidentaux, parties respectivement à 59.100 € et 18.750 € (lot 202, estimation: 6.000/8.000 € et lot 203, estimation : 10.000/15.000 €) qui provenaient de la collection Willem van Heusden (1913-2009).

D’autres pièces ont été très disputées comme les deux vases provenant d’une collection autrichienne. Un vase yuhuchunping de la dynastie Ming, XIVe siècle, peint en rouge de cuivre de quatre différentes fleurs dans des rinceaux et conservé dans la même collection depuis les années 1960, a été acquis 301.500 € par un grand collectionneur asiatique de porcelaines Ming (lot 182, estimation : 80.000-120.000 €).
Un rare vase meiping de la dynastie Qing, XVIIIe siècle, en porcelaine bleu, blanc et rouge de fer au magnifique décor de dragons entrelacés, a été adjugé 157.500 € à un marchand asiatique (lot 183, estimation : 120.000-150.000 €).

Les œuvres appartenant au monde bouddhiste ont encore été très convoitées cette saison. Une statuette de Hevajra en bronze doré, portant la marque de l’empereur Yongle (1402-1424) s’est envolée à 373.500 € (lot 220, estimation: 15.000-25.000 €).

Dans le style Yongle également, un rare Tangka de la dynastie Ming, XVe-début du XVIe siècle, a lui aussi été disputé longuement entre la salle et les téléphones pour finalement rejoindre une collection particulière américaine à 289.500 € (lot 235, estimation : 60.000-80.000 €).

Autre résultat notable pour le monde bouddhiste, s’est vendue une statue en bronze doré du Bouddha, Shakyamuni, Tibet, XVe siècle à 127.500 € (lot 234, estimation: 25.000-35.000 €).

Privilégier les objets provenant de collections particulières françaises est toujours récompensé avec par exemple un superbe brûle-parfum en émaux cloisonnés rapporté à la fin du XIXe siècle par l’aïeul du vendeur, parti à 115.500 € contre une estimation attractive de 8.000 à 12.000 € (lot 3). Ou encore une paire de fauteuils en Huanghuali achetée dans les années 1960 à Paris, et vendue 87.900 € contre une estimation de 20.000-30.000 € (lot 84).

Enfin, l’engouement récent pour les encres chinoises du XXe siècle observé à Hong Kong en octobre dernier s’est confirmé ce soir à Paris avec la collection Julius Eberhardt (1936-2012) qui a rapporté 189.650 €, comprenant cinq peintures de Lü Shoukun (Lui Shuo Kwan) dont la plus convoitée, intitulée Lotus I – Peinture Zen, 1970, s’est vendue 59.100 € (lot 126, estimation : 30.000-50.000 €).

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